L'enquête ERA montre que 5 Belges sur 6 trouvent les biens neufs peu intéressants
Aujourd’hui, seuls 15% des candidats-acheteurs belges opteraient pour un bien neuf. La plupart des candidats à la propriété préfèrent choisir une maison existante parce qu’ils n’aiment pas acheter sur plan, parce que les habitations existantes sont plus facilement disponibles ou parce qu’ils peuvent étaler de gros investissements dans le temps. Mais c’est surtout la TVA onéreuse (21%) qui est un frein pour de nombreux candidats-acheteurs. C’est pourquoi le CEO Johan Krijgsman préconise de confirmer dès que possible l’extension du taux de 6% sur les biens neufs en cas de démolition et de reconstruction.
Les Belges ne sont pas fans de biens neufs. Pas plus de 1 sur 6 (15%) opterait pour une nouvelle construction aujourd’hui. C’est tout du moins ce qui ressort d’une enquête récente à grande échelle menée par ERA, le plus grand agent immobilier du pays, auprès de plus de 1.000 acheteurs, candidats-acheteurs et vendeurs belges de l’année dernière. Pourtant, opter pour un bien neuf est le moyen le plus rapide de rendre notre parc immobilier vieillissant plus durable, semble-t-il.
D’ici 2050, toutes les maisons en Belgique devront afficher le label énergétique A afin de contribuer à la neutralité climatique du pays. C’est un vrai défi, compte tenu du vieillissement du parc immobilier. En 2022, 37 % des maisons en Flandre possédaient encore un label énergétique faible E ou F, contre 6,8% seulement avec le label A. Pour obtenir une maison respectueuse de l’énergie, de nombreux candidats-acheteurs (6 sur 10) souhaitent principalement une réduction de la TVA sur les biens neufs (actuellement de 21 %).
Prolongation du taux de TVA
À l’heure actuelle, un taux de TVA provisoire de 6% s’applique déjà aux maisons et appartements neufs si le projet de construction s’inscrit dans le cadre d’un projet de démolition-reconstruction et si l’acheteur/propriétaire remplit un certain nombre de conditions sociales. Selon les chiffres d’ERA, cette mesure a rendu l’acquisition d’un bien neuf plus intéressante pour de nombreux candidats-acheteurs. Mais en raison des nombreuses discussions qui ont eu lieu ces derniers mois au sujet de cette règle de 6% de TVA et de l’incertitude quant à sa prolongation au-delà de 2023, de nombreux acheteurs se tournent à nouveau vers l’immobilier existant.
L’expert immobilier Johan Krijgsman, CEO d’ERA, demande donc au ministre fédéral des Finances Van Peteghem de confirmer le plus rapidement possible la prolongation du taux réduit de TVA de 6% sur les travaux de démolition et de reconstruction.