Nos tendances immobilières pour 2025 : louer devient plus cher, acheter devient plus intéressant
2024 a été une année marquante pour le secteur immobilier, marquée par la formation des nouveaux gouvernements régionaux en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie. Ces gouvernements ont pris plusieurs décisions importantes, notamment la réduction des droits d’enregistrement pour un premier achat immobilier, l’assouplissement des exigences en matière de rénovation et la prolongation du régime de TVA avantageux pour les reconstructions après démolition. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement pour le consommateur ? Notre CEO, Johan Krijgsman, fait le point sur les tendances immobilières pour 2025.
Augmentation des ventes de maisons et d’appartements
Les futurs propriétaires qui achèteront leur première maison ou appartement en 2025 disposeront de davantage de pouvoir d’achat. Dès le 1er janvier, les droits d’enregistrement pour « l’unique et propre » résidence principale passeront de 3 % à 2 % en Flandre. En Wallonie, cette réduction est encore plus spectaculaire : de 12,5 % à 3 %.
Exemple concret :
Pour une première maison en Flandre d’une valeur moyenne de 325 000 € (source : Notaire.be), cela représente une économie de plus de 3 000 € par rapport à 2024. En Wallonie, l’économie peut atteindre 31 000 €.
« Nous sommes convaincus que le marché immobilier deviendra plus dynamique. Les maisons seront plus souvent achetées et vendues. En Wallonie, la forte baisse des droits d’enregistrement, combinée à des taux d’intérêt plus faibles, aura un impact significatif sur l’accessibilité financière. Cela permettra à davantage de personnes, notamment aux jeunes et à ceux disposant de moyens plus modestes, de faire le pas vers l’achat d’un logement. »
– Johan Krijgsman, CEO ERA
Louer deviendra encore plus coûteux
Bien que l’achat d’une maison devienne plus abordable, les locataires, eux, seront confrontés à une hausse des coûts. Johan Krijgsman identifie deux causes principales à cette tendance.
« Premièrement, l’indexation prévue de 4 % en janvier entraînera automatiquement une augmentation des loyers. Deuxièmement, la demande pour des logements locatifs de qualité dépasse largement l’offre. Cette situation s’explique par la hausse vertigineuse des prix des matériaux de construction, qui a rendu les nouvelles constructions beaucoup plus chères. En conséquence, de nombreux investisseurs immobiliers se sont retirés au cours des 18 derniers mois, ce qui a limité ou stoppé la croissance de l’offre. »
– Johan Krijgsman, CEO ERA
Le flou autour du régime TVA pèse sur le secteur
En principe, la construction d’une nouvelle maison est soumise à un taux de TVA de 21 %. Cependant, des exceptions existent. Si une maison ancienne est démolie et reconstruite sur le même terrain, un taux réduit de 6 % s’applique. Cette mesure a été prolongée de six mois, jusqu’au 30 juin 2025, par la commission des Finances. Cependant, cette prolongation temporaire suscite beaucoup d’incertitudes dans le secteur de la construction.
« Le gouvernement doit rapidement clarifier le régime TVA, car cette incertitude exerce une forte pression sur tous les acteurs : le secteur de la construction, les investisseurs immobiliers, les acheteurs et les locataires. »
– Johan Krijgsman, CEO ERA